Série de blogues « Votre CA » : Ray Basler, membre du conseil d’administration

Le conseil d’administration de Calian Group Ltd. est composé de huit membres élus par la société et les actionnaires. Le conseil participe à la stratégie et à la gouvernance de Calian. Cette série de blogues « Votre CA » vise à présenter chacun des membres du conseil.

Nom : Ray Basler

Titres : Membre du conseil d’administration, Calian Group Ltd.

Année d’entrée au conseil : 2005

Ray Basler Profil LinkedIn

Q1. Parlez-nous un peu de votre formation et de votre parcours professionnel, Ray.

J’ai obtenu un diplôme en commerce (comptabilité) à l’Université de la Saskatchewan, puis j’ai ensuite été agréé comme CPA. Mon premier emploi à ma sortie de l’université a été chez Deloitte et, quelques années plus tard, j’ai rejoint SED Systems (anciennement la division « Space Engineering Division » (SED) de l’Université de la Saskatchewan) en tant que directeur financier, où j’ai rapidement assumé un rôle plus large englobant les ressources humaines, les technologies de l’information, l’assurance qualité et la gestion de projets. En 1990, la société a été rachetée par Calian (qui constitue aujourd’hui le segment des technologies avancées). Fait amusant : SED Systems (~25 millions de dollars de chiffre d’affaires) était trois fois plus important que Calian (~8 millions de dollars de chiffre d’affaires) à l’époque!

Après l’acquisition, j’ai eu un double rôle. Je suis resté directeur financier de SED Systems, mais j’ai aussi assumé le rôle de chef de la direction financière de Calian dans son ensemble. En 1993, j’ai fait partie de l’équipe qui a introduit la société en bourse par l’entremise d’un premier appel public à l’épargne (PAPE). En 1995, désireux de me replonger dans l’exploitation, je suis retourné chez SED Systems puis, en 1997, j’ai été promu au poste de président. En 2001, après l’éclatement de la bulle « dot.com », j’ai accepté l’invitation du président du conseil d’administration à aider le groupe d’Ottawa à se remettre des effets néfastes de certains investissements réalisés à l’ère « dot.com ». Peu après, j’ai été promu au poste de directeur de l’exploitation (2003) de Calian et, peu après, à celui de président et chef de la direction (2005), où je suis resté pendant dix ans jusqu’à ma retraite en 2015.

J’ai été invité à rester au conseil d’administration après mon départ à la retraite et, depuis 2020, je suis considéré comme un membre du conseil d’administration totalement indépendant. Bref, j’ai passé la plus grande partie de ma carrière chez Calian. J’ai eu la chance unique de vivre et de façonner cette grande entreprise de l’intérieur et du point de vue du conseil d’administration.

Q2. Quel est le moment culminant de votre carrière jusqu’à présent?

Il est difficile de n’en retenir qu’un seul, tant il s’est passé de bonnes choses au cours de ces 30 années. Comme événement marquant, je dirais que l’introduction en bourse de Calian en 1993 est sans aucun doute l’un des plus importants. Cela a permis de financer notre croissance, d’améliorer la position de notre entreprise au sein de la communauté et d’offrir des liquidités à nos employés, dont beaucoup étaient actionnaires à l’époque. Cela nous a également permis de mettre en place un plan d’achat d’actions ainsi qu’un plan d’options d’achat d’actions pour les employés, afin qu’ils puissent continuer à bénéficier du succès de l’entreprise. Au cours des cinq dernières années, nous avons procédé à deux émissions d’actions supplémentaires qui ont permis de financer notre programme de croissance par acquisition. Rétrospectivement, l’entrée en bourse de Calian a été une étape clé dans l’évolution de notre entreprise.

D’un point de vue personnel, ma nomination au poste de président et chef de la direction d’une entreprise publique est certainement un autre moment fort! C’était l’apogée de ma carrière!

Q3. Vous avez été à la fois président et chef de la direction et membre du conseil d’administration de Calian. Quelle a été votre plus grande contribution à l’entreprise?

Sous ma direction de PDG, je pense que notre plus grande réussite a été de remporter le contrat de services de santé stratégiques avec le ministère de la Défense nationale en 2005, avec une valeur de réalisation d’environ 500 millions de dollars sur dix ans, soit environ 50 millions de dollars par an. Cette victoire nous a fait connaître et a constitué une étape clé dans l’évolution de ce qui est aujourd’hui notre unité opérationnelle « Santé ». En fait, depuis lors, sa valeur a considérablement augmenté. Calian a renouvelé le contrat en 2017 pour un montant d’environ 1 milliard de dollars sur douze ans. Ce contrat perpétue donc l’offre de base alors que notre groupe Santé s’étend à d’autres marchés en croissance.

Au conseil d’administration, auquel siègent des « leaders » exceptionnels, ma présence peut sembler un peu inusitée parce que je viens de l’interne. Cependant, je suis convaincu que mon parcours et mon expérience me permettent d’avoir une connaissance approfondie de Calian et de ses activités, ce qui complète les compétences et l’expérience des autres membres du conseil d’administration. Je pense que cette connaissance de l’entreprise apporte un certain niveau de confort à la table.

Q4 : De quoi êtes-vous le plus fier après votre passage chez Calian?

Cela peut paraître drôle à dire, mais je suis surtout fier de ce que j’ai laissé derrière moi lorsque j’ai pris ma retraite du rôle de PDG : une entreprise dotée d’une solide position financière, d’un important carnet de commandes et d’une équipe de direction chevronnée pour le mener à bien. Je crois fermement que lorsqu’on prend notre retraite, ce qui compte n’est pas seulement ce que l’on a accompli, mais aussi ce qu’on laisse aux autres. À cet égard, je suis extrêmement fier de la façon dont Kevin et l’équipe ont mené l’entreprise depuis mon départ à la retraite, ce qui prouve que la planification de la succession est un ingrédient clé de la réussite à long terme.

Mon point fort est la finance. Mon mantra est « croissance rentable contrôlée », ce qui signifie que je ne crois pas à la croissance pour le plaisir de la croissance. Elle doit être réalisée en tenant compte des risques et en faisant preuve de discipline; elle doit permettre de dégager des bénéfices et des flux de trésorerie à réinvestir dans l’entreprise à des fins de croissance et d’innovation, ainsi que d’assurer un rendement pour nos actionnaires. Aujourd’hui encore, lorsque je participe aux réunions du conseil d’administration, je peux voir cette discipline transparaître, que nous discutions d’acquisitions, d’innovation ou même d’opérations quotidiennes. Nos récents résultats pour le premier trimestre de 2023 représentent le 85^e trimestre consécutif de rentabilité. Ce parcours a commencé en 2001, alors que je dirigeais le redressement de Calian après l’éclatement de la bulle « dot.com ». Il est réconfortant de savoir que les leçons d’affaires que nous avons apprises à l’époque n’ont pas été oubliées.

Q5 : Si vous deviez discuter avec un nouvel investisseur, quelle est la première chose que vous lui diriez à propos de Calian?

Je mettrais l’accent sur la notion de « force par la diversité ». Nous avons quatre segments distincts et chacun d’entre eux est bien géré, génère des bénéfices et des flux de trésorerie et réalise une croissance à long terme. L’histoire a montré que lorsqu’un segment connaît des vents contraires ou des revers, les autres compensent largement. Nous les appelons notre moteur à quatre pistons. Bien que cette diversité ajoute de la complexité, elle renforce également la stabilité de nos résultats. Il suffit de regarder les performances de Calian par rapport à celles de ses homologues du secteur technologique au cours de l’année écoulée. Nous nous sommes très bien comportés par rapport à eux et notre diversité y est pour beaucoup. Aujourd’hui, Calian a atteint une taille et un niveau de maturité qui lui permettent de réaliser des ventes croisées efficaces au sein des segments et entre les segments, ce qui lui offre une opportunité de croissance organique que d’autres sociétés non diversifiées n’ont pas. Je pense que notre diversité sera toujours l’un de nos meilleurs atouts.

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